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Printemps

 "Au mois de mai, le paradis est en bas des tours, entre la voie ferrée et le terrain vague. Le paradis est contre l'autoroute. Il sent la menthe et les tomates mûres. On y entend le vent dans les feuilles du poirier. Le paradis est un carré de terre bien peigné, semé de radis, de capucines et de courgettes à venir. Ce sont des petits mondes de dix mètre par quinze, cousus les uns aux autres par des haies de rosiers et des chemins étroits. Au mois de mai, ils se réveillent. Les cabanes s'ouvrent, les oiseaux reviennent, les pivoines explosent."
Ce sont les première lignes d'une nouvelle de Timothée de Fombelle, publiée à l'origine dans la revue du Secours Catholique. J'aime le rythme de cette phrase pulpeuse qui célèbre la renaissance. Je l'ai lue un matin dans le métro, je l'ai chantée dans ma tête toute la journée.

Ce texte figure - à côté d'autres plus sombres du même auteur, et de nouvelles de Delphine de Vigan et Caroline Vermalle - dans un joli recueil publié au Livre de Poche Jeunesse par mon éditrice bien-aimée.


Parc Montsouris, 25 mai 2012, 19h51




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